Ce livre blanc présente de manière synthétique les principales conclusions de la consultation mondiale, organisée par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) en 2020. Premier état des lieux de la Francophonie scientifique, cet ouvrage se veut un outil de réflexion pour concevoir la stratégie de développement et de coopération de l’AUF pour les quatre prochaines années.
Au total, 15 000 répondants – étudiants, dirigeants universitaires, politiques et responsables d’organisations non gouvernementales – de plus de 75 pays ont été questionnés.

Plusieurs thèmes sont soulevés, notamment la relation entre les sciences et la langue française, l’innovation pédagogique, la difficulté de valoriser la recherche francophone, les défis liés à l’employabilité des diplômés universitaires francophones, la transformation numérique, la gouvernance des structures éducatives et universitaires francophones ainsi que l’importance de l’internationalisation des universités et de leur ancrage local dans l’espace francophone.

Par exemple, l’ouvrage explore un certain nombre de pistes qui permettraient de freiner le déclin de l’usage de la langue française et ainsi d’améliorer l’expansion de la Francophonie scientifique, parmi lesquelles un apprentissage plus précoce du français, l’octroi d’un plus grand nombre de bourses de mobilité internationale pour des études et des stages professionnels et l’ouverture de filières en langue française dans des disciplines à vocation internationale.

Avec des variations selon les régions du monde, plusieurs problématiques s’avèrent partagées par les responsables d’universités, à des degrés différents. On retrouve mention de la nécessité de formations spécifiques, le besoin d’autonomie des institutions, l’ouverture sur l’environnement, la transition numérique, l’accréditation et l’assurance qualité.

Enfin, la question de l’internationalisation laisse apparaître des différences selon le niveau de développement de l’établissement et sa région d’implantation. L’élaboration d’une politique d’internationalisation est perçue comme étant prioritaire pour les établissements à développement faible ou intermédiaire et dans un contexte peu ou moyennement francophone, là où les établissements des pays les plus développés mettent en avant la thématique de l’internationalisation par l’entremise de la course aux classements internationaux.